Premier Etat à réagir, la France a condamné un peu plus tôt dans la journée un "amalgame inacceptable". Paris "rappelle son engagement résolu dans la lutte contre les discriminations et les préjugés liés à l'orientation sexuelle et l'identité de genre", a indiqué le ministère des affaires étrangères.
"UN GRAND DÉSESPOIR ET UNE GRANDE IMPUISSANCE"
Pour le vaticaniste Bruno Bartoloni, la sortie polémique de Tarcisio Bertone en dit long sur la fébrilité régnant dans l'entourage du pape Benoît XVI face au scandale des prêtres pédophiles. Les responsables du Vatican "sont dans une situation de crise et se rendent parfaitement compte que ce scandale est très dangereux pour l'Eglise", explique-t-il. Du coup, "ils sont un peu paniqués et dépassent la mesure".
"Ce faux pas du Vatican ne démontre qu'une seule chose : un grand désespoir et une grande impuissance", a jugé l'association de défense des gays espagnols Colegas. Pour les homosexuels catholiques portugais de Novos Rumos, de tels propos "continuent de creuser le fossé entre l'Eglise, en tant que communauté de fidèles, et une certaine hiérarchie".
LA QUESTION POURRAIT ÊTRE ABORDÉE À MALTE
Lors de son audience générale hebdomadaire mercredi, Benoît XVI n'a fait aucune allusion à la crise qui secoue l'Eglise catholique en Europe et en Amérique du Nord, mais il pourrait profiter de sa visite, ce week-end, à Malte pour soulever le problème. Dix Maltais qui accusent trois prêtres de les avoir violés dans leur enfance ont demandé, lundi, à être reçus par le pape à l'occasion de sa visite.
Les victimes présumées étaient pensionnaires dans un foyer pour enfants au moment des faits imputés aux trois religieux. L'archevêque de Malte, Mgr Paul Cremona, a accepté de recevoir les dix hommes, qui ont porté plainte il y a sept ans et dont l'affaire n'est toujours pas jugée. Les trois prêtres mis en cause ont été interdits par leur hiérarchie de toute activité publique liée à leur sacerdoce.
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