Sur cette vidéo, visionnée à plusieurs centaines de milliers de reprises, M. Sarkozy semblait irrité parce qu'un technicien de France 3 ne lui avait pas rendu son salut avant l'interview. Il avait également demandé au journaliste de France 3 Gérard Leclerc combien de temps il était resté "au placard".
"La juge m'a demandé d'où venaient les images mais j'ai évidemment refusé de répondre", a indiqué Augustin Scalbert, qui s'est dit "étonné d'être poursuivi pour un délit de droit commun, recel de vol, alors qu'[il n'a] fait que son métier de journaliste".
DROIT À L'INFORMATION
"Ces propos hors antenne avaient un intérêt journalistique car ils montraient que Nicolas Sarkozy intervenait directement dans le fonctionnement de France 3 en suggérant par exemple à Paul Nahon de lui poser une question précise ou en déstabilisant Gérard Leclerc juste avant la prise d'antenne", a-t-il expliqué. "La plainte de France 3 relève de la même logique, on ne se l'explique que par une pression venue de l'Elysée", a ajouté le journaliste.
Un point de vue partagé par le directeur de la rédaction de Rue89, qui écrit voir dans cette affaire "des poursuites au doux parfum de vendetta présidentielle contre un journaliste indépendant". Selon lui, ces images font "partie du droit du public à l'information sur son chef de l'Etat dans l'exercice de sa fonction. Il ne s'agit pas d'images volées dans la salle de bains de l'Elysée, il s'agit d'une prestation officielle du chef de l'Etat".
Outre Augustin Scalbert, un technicien de France 3 est toujours poursuivi et "malgré toutes nos demandes, la direction de France 3 refuse de retirer sa plainte", dénonce de son côté le Syndicat national des journalistes (SNJ).
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