La bataille se déroule sur trois fronts. Commençons avec la zone euro (les 16) et avec une bonne nouvelle. Un mois après avoir adopté (le 9 mai) un plan de stabilisation de la zone, les membres de l'union monétaire en ont arrêté, lundi soir 7 juin, à Luxembourg, les modalités d'application. Un Fonds européen de stabilité financière (FESF) est créé, doté de plusieurs centaines de milliards d'euros, pour venir en aide à ceux des 16 qui en auraient besoin. Mardi, l'euro se redressait face au dollar.
Le deuxième front est celui de l'obéissance aux règles au sein de la zone euro. C'est leur non-respect quasi général - en Grèce dans des proportions homériques, si l'on peut dire - qui a mis l'union monétaire au bord de l'explosion. Les 16 puis les 27 se sont entendus lundi soir pour des sanctions plus strictes et intervenant plus tôt à l'encontre des pays qui ne respecteraient pas les règles de discipline budgétaire qu'impose une monnaie unique - en contrepartie de tout ce qu'elle apporte à ses détenteurs. Bonne chose, là encore.
Le troisième front est plus large et plus politique. C'est l'idée d'une gouvernance économique de l'Europe, au menu du Conseil du 17 juin. Là, les Européens bégaient, hoquettent, patinent, se divisent, incapables - semble-t-il - de faire prévaloir un intérêt commun, posé en ambition supérieure et qui s'imposerait à tous comme une nécessité historique.
Las ! On est dans le repli national, la frilosité comptable, le "moi d'abord"-et-que-les-autres-s'en- accommodent. Certes, les 16 ministres des finances de la zone euro ont pris une sage décision lundi : les grandes lignes des projets de budget nationaux seront soumises, pour examen préalable, aux autres et à la Commission.
C'est bien, mais insuffisant. Car, pour penser l'instrument du budget comme un élément d'une politique conjoncturelle européenne d'ensemble, il faut aller plus loin. Imaginer un forum où l'on pourrait poser une question aussi incorrecte, mais néanmoins pertinente que celle-là : est-il vraiment dans l'intérêt de l'Union que l'Allemagne adopte aujourd'hui un budget d'austérité drastique quand on voudrait la voir stimuler sa demande intérieure ?
La France propose à juste titre d'imaginer un comité de pilotage des politiques budgétaires, à 16 ou à 27. C'est la bonne voie. Angela Merkel, politiquement affaiblie, n'était pas prête à en discuter hier soir avec Nicolas Sarkozy. ¿CÓMO SABERLO,SI FUE SARKO QUIEN RENUNCIÓ A LA CENA? Dommage. Sans leur entente, rien n'est possible. FALSO: ALEMANIA PUEDE PRESCINDIR DE FRANCIA Y AGRUPAR A OTROS ALIADOS.
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