martes, 6 de julio de 2010

"J'AI ENVIE DE LES ÉTRANGLER"

"J'ai envie de les étrangler", lâche Eric Woerth
LE MONDE pour Le Monde.fr | 06.07.10 | 16h25 • Mis à jour le 06.07.10 | 17h59

'est l'une de ces journées où cela sent la poudre. Les révélations quotidiennes de la presse à propos de ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Woerth/Bettencourt alimentent les conversations dans les couloirs de l'Assemblée nationale, mardi 6 juillet.


Le groupe UMP fait front et apporte une nouvelle fois son soutien au ministre du travail, Éric Woerth. Les traits tirés, accablé par "la cabale qui lui est tombée dessus", comme il dit, celui-ci se défend encore et toujours d'avoir quoi que ce soit à se reprocher."J'ai envie de les étrangler" lâche-t-il dans un moment d'abattement, convaincu que "hélas, cela va durer" et visant ainsi tous ceux qu'il accuse de mener campagne contre lui.

À l'issue de la réunion du groupe, il s'engouffre dans la voiture qui l'attend. Seul, tandis que les autres membres du gouvernement s'attardent dans la cour. Les tribunes et les guignols, ces loges réservées aux photographes, du Palais-Bourbon sont bondées lorsque débute, à quinze heures, la séance des questions au gouvernement, en l'absence du premier ministre François Fillon, qui honore un rendez-vous pris de longue date à Strasbourg.

En son absence, c'est donc Michèle Alliot-Marie qui va répondre à la première question posée sur le sujet par Jean-Marc Ayrault. Le président du groupe socialiste dénonce "un système qui repose sur l'indécente connivence entre le politique et les puissances de l'argent". La garde des sceaux lui rétorque que "c'est la justice et la justice seule qui peut démêler le vrai du faux". "L'innocence se présume, la culpabilité se prouve", conclut-elle.

"LE JEU DE L'EXTRÊME DROITE"

Tandis que plusieurs orateurs de l'UMP renvoient à la figure du PS les "affaires" de Marseille ou des HLM de Paris, le ton commence à monter.

À la deuxième question, posée par le député Christian Eckert (PS, Meurthe-et-Moselle), le ministre des relations avec le Parlement Henri de Raincourt fait signe au président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, que c'est le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, qui va répondre. Pas question d'exposer Eric Woerth.

Alors quand une troisième question est adressée au ministre du travail, cette fois par Alain Vidalies (PS, Landes), c'est François Baroin, son successeur au Budget, qui sort l'artillerie lourde en accusant le PS de "faire du mal à la démocratie". "Ne faites-pas le jeu de l'extrême-droite", lance-t-il en direction du PS. Le président du groupe socialiste décide alors de quitter la séance sous les huées et sous les cris de l'UMP. Seule, une poignée de députés socialistes, dont Jack Lang et Julien Dray, restent dans l'hémicycle.


No hay comentarios:

Publicar un comentario