Cette perspective oblige à revoir, comme partout Europe, les paramétres sur lesquels est fondé le système français de retraite par répartition. La logique démographique et économique plaide pour un allongement de la durée de cotisation. Fixée à 41 ans en 2012, pour le privé comme pour le public, cette durée devrait passer à 41,5 en 2020. Au Parti socialiste, des dirigeants comme François Hollande entérinent ce scénario. Mais avec une entrée dans la vie active de plus en plus tardive - à 22 ans en moyenne -, l'âge légal de départ à la retraite - 60 ans depuis 1983 - sera automatiquement repoussé à 62 ou 63 ans.
Pour autant, il ne faudrait pas remplacer un système rigide par un autre. De fortes inégalités subsistent en matière d'espérance de vie, entre femmes et hommes, diplômés et non diplômés, ouvriers et cadres. La justice requiert la souplesse. Il faut donc une retraite flexible tenant compte des carrières longues et de la pénibilité du travail pour que ceux qui sont concernés, et donc pénalisés, cotisent moins longtemps et partent plus tôt. En l'absence de consensus, M. Sarkozy a récusé tout "passage en force" et a écarté un vote en juillet, voulant "un débat approfondi, qui ne s'enlise pas, qui ne s'éternise pas, mais qui prendra le temps qu'il faut". C'est la voie de la sagesse. Pour aboutir à une réforme équitable, il faut tout mettre sur la table et mener, cette fois, une véritable concertation.
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