sábado, 20 de marzo de 2010

LE MONDE, EN LA VÍSPERA DE LA VUELTA DECISIVA

Editorial
Discrédit
LE MONDE | 20.03.10 | 13h58 • Mis à jour le 20.03.10 | 14h01

i l'on ajoute aux 53,6 % d'abstentionnistes les 3,7 % de votes blancs et nuls, ce sont près de trois électeurs sur cinq qui n'ont pas pris part au premier tour des élections régionales POR RAZONES DIVERSAS, NO CUANTIFICABLES POR LAS ENCUESTAS NI SIQUIERA CUANDO OPTAN POR EL VOTO EN BLANCO ou qui ont récusé les choix qui leur étaient proposés. On peut craindre, malheureusement, que les appels insistants à la mobilisation lancés par les listes qualifiées pour le second tour du 21 mars n'y changent pas grand-chose.

Occultée le temps du scrutin présidentiel de 2007 (87 % de participation), cette désaffection électorale et politique est trop profonde pour être contrecarrée en l'espace d'une semaine. Depuis deux décennies, elle a été provoquée par le chômage, la pauvreté et l'exclusion, accentuée par l'érosion des attachements idéologiques et partisans, renforcée par l'impuissance des responsables politiques à entendre, ou à soigner, les anxiétés de la société française. Au point de dessiner, dans le pays, de véritables zones de "non-vote".

Dans ce mouvement, Nicolas Sarkozy a, évidemment, sa part de responsabilité. L'espace d'une campagne présidentielle et d'un début de mandat mené au pas de charge, le chef de l'Etat a su, aux yeux de beaucoup, O POR LA VOCACIÓN CORTESANA DE OTROS, INCLUSO "SOCIALISTAS" redonner sens à la parole et à la volonté politiques. Le très faible niveau de confiance dont il bénéficie aujourd'hui auprès des Français témoigne que leur déception est à la mesure de l'espoir qu'il avait fait naître. Quoi qu'il en dise ou en fasse dire, il a payé le prix de ce discrédit le 14 mars.

Et ce ne sont probablement pas les derniers jours de la campagne électorale qui auront modifié le jugement des Français. En s'emparant d'un fait divers tragique ayant provoqué la mort d'un policier, en annonçant une énième loi durcissant encore les sanctions pénales contre les meurtriers de fonctionnaires d'autorité, le président de la République - et, à sa suite, gouvernement et majorité - escomptait sans doute retrouver le registre martial et sécuritaire qui lui a longtemps réussi. QUE APURÓ EL RIDÍCULO DE CONFUNDIR BOMBEROS CATALANES CON ETARRAS

Sans mesurer que les Français ne sont pas dupes : ils savent que depuis huit ans, au ministère de l'intérieur puis à l'Elysée, le même homme leur a déjà promis maintes fois de faire baisser la délinquance et l'insécurité. Ils ont eu tout le temps de mesurer l'écart entre le verbe et les promesses d'un côté, l'action et les résultats de l'autre. En ne votant pas au premier tour, ou en soutenant la gauche, ils ont adressé au moins un avertissement, au pire une sanction, au chef de l'Etat. On voit mal ce qui pourrait les dissuader de récidiver le 21 mars.


Article paru dans l'édition du 21.03.10


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