L'enjeu est connu. En dépit de trois séries de sanctions déjà votées par l'ONU contre la République islamique, Téhéran poursuit un programme d'enrichissement de l'uranium qui peut déboucher sur un usage militaire. Le 18 février encore, la prudente Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) soupçonnait l'Iran de travailler à la conception d'une ogive nucléaire. Le temps semble compté avant que la République islamique accède au rang de puissance nucléaire militaire. Ce serait un bouleversement majeur, et particulièrement déstabilisateur au Proche-Orient.
L'importance de l'enjeu - empêcher une course à la prolifération dans la région - conduit l'ONU à envisager une nouvelle série de sanctions. C'est la position de quatre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU : Washington, Moscou, Londres et Paris. Il en manque un : Pékin. Y OTRO: BRASILIA.
La réticence de la Chine a plusieurs raisons ; obsession pékinoise du dogme de la souveraineté nationale - à l'intérieur de ses frontières, un Etat fait ce qu'il veut - assez partagée chez les "émergents" (Brésil, notamment POR FIN NOMBRADO, PERO ENTRE PARÉNTESIS) ; opposition de principe à la pratique des sanctions internationales, dont la Chine a elle-même été la cible ; liens énergétiques très étroits tissés avec l'Iran ; volonté de faire payer aux Etats-Unis le soutien qu'ils apportent à Taïwan, etc.
Mais que pèsent ces considérations face à la perspective qui s'annonce, celle d'un Iran doté de l'arme suprême, qui mènerait pas moins de trois autres pays de la région à s'en équiper à leur tour ? La principale région pétrolifère mondiale serait alors en passe de devenir une zone polynucléaire. L'Iran peut céder sous la pression internationale, les pays arabes et Israël l'ont dit aux dirigeants chinois. Pour eux, l'Iran est un rendez-vous avec l'Histoire.
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