Quant aux régions, elles n'ont pas non plus attendu la crise actuelle pour s'engager sur un terrain dont elles sont un des acteurs-clefs : elles y consacrent chaque année 4,4 milliards d'euros, soit 15 % du financement total, et développent leurs propres dispositifs de formation. Le Parti socialiste, qui dirige vingt des vingt-deux régions métropolitaines, a d'ailleurs placé la formation au centre de son programme pour le scrutin des 14 et 21 mars : il prévoit la création de 200 000 "contrats de continuité professionnelle", financés par les conseils régionaux et destinés à assurer formation et complément de revenu aux salariés licenciés ou menacés par un plan social.
Pourtant, en dépit de ce volontarisme, la formation marque le pas. Comme toujours en temps de crise, les entreprises - premier financeur du secteur auquel elles consacrent 12 milliards d'euros par an - ont réduit leur budget formation. En 2009, le chiffre d'affaires des organismes privés de formation a même baissé, pour la première fois depuis huit ans. Et, comme d'habitude, ce sont d'abord les salariés les plus précaires ou les plus menacés par le chômage qui en ont fait les frais.
Il y a donc loin, malheureusement, de la coupe aux lèvres. Alors que le chômage est, plus que jamais, la préoccupation numéro un des Français et que le premier ministre a confirmé qu'il continuerait à augmenter dans les prochains mois, cela n'est pas de nature à redonner le moral aux Français.
No hay comentarios:
Publicar un comentario