miércoles, 31 de marzo de 2010

DIATRIBA FRANCÓFONA CONTRA MERKEL

Analyse

Angela Merkel, la chancelière comptable de l'Europe, par Marion Van Renterghem

LE MONDE | 31.03.10 | 13h45 • Mis à jour le 31.03.10 | 13h45


http://medias.lemonde.fr/mmpub/img/let/l.gif

'Allemagne nous énerve. Elle est ce bon élève qui lève toujours le doigt, qui a toujours tout bon, qui va au tableau pour nous dire comment faire. Et qui, ayant elle-même trimé et souffert, n'a pas d'indulgence pour les cancres. L'Allemagne, première puissance économique européenne, est ce pays modèle qui est parvenu à juguler ses propres déficits au prix d'efforts draconiens. Elle est allée jusqu'à inscrire dans sa Constitution le plafonnement du déficit fédéral autorisé. Elle est le plus gros contributeur au budget européen (20 %). Elle paye largement sa part et refuse d'être la vache à lait de l'Europe.

http://pubs.lemonde.fr/5/ANALYSES-LEMONDE/index_analyses/exclu/sponsor/394184733/Middle1/OasDefault/default/empty.gif/35353361303561653461613365653630

L'Allemagne nous énerve parce qu'elle est vertueuse. Dans la question de l'aide européenne à la Grèce, où elle a tenu bon, seule contre tous, le cap de la rigueur contre celui de la solidarité, Angela Merkel s'est installée sans scrupule dans son rôle de Mère Fouettard. La France et les autres, nettement moins sages, auraient voulu faire les gros yeux qu'ils n'en auraient pas eu la légitimité.

La chancelière allemande a mis tout le monde au pas. Au mauvais élève grec, elle a signalé que l'on ne se tirait pas impunément d'années de dépenses inconsidérées, de falsification des comptes et de corruption généralisée. A ses confrères dirigeants, elle a rappelé les règles qui les unissaient. Européenne de raison, elle s'est faite seule la gardienne, à la lettre, des traités européens. Qui peut lui donner tort ? Que vaut une "communauté de destins" sans le respect des règles qui la fondent ?

Au sommet de la zone euro qui a validé le compromis d'aide à la Grèce, le 25 mars, Mme Merkel a obtenu ce qu'elle voulait : non seulement l'entrée dans le jeu du Fond monétaire international (FMI) avant les prêts bilatéraux des Etats membres, mais aussi un durcissement des règles du pacte de stabilité. Elle a fait ravaler son chapeau à Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, garde-fou en chef de la stabilité de l'euro, qui s'était clairement prononcé contre l'intervention du FMI - un camouflet pour l'union monétaire. Elle a tenu tête au président de la deuxième puissance européenne, Nicolas Sarkozy. Excepté le consentement à un prêt allemand hypothétique, "en dernier recours", et quelques habillages de pacotille, la chancelière n'a cédé sur rien.

La crise grecque joue comme un détonateur : la révélation d'une rupture déjà amorcée mais jusque-là plus discrète entre l'Allemagne et l'Europe, entre une nouvelle génération de chanceliers nés après la guerre, Gerhard Schröder puis Angela Merkel, et les pionniers de la reconstruction allemande, de Konrad Adenauer à Helmut Kohl. Contrairement au mythe, le très européen M. Kohl avait commencé à mettre en question la contribution financière de l'Allemagne. Mme Merkel, qui doit d'autant moins à l'Europe de Robert Schuman qu'elle a été élevée à l'Est, s'est peu à peu débarrassée des derniers complexes.

Le temps de son premier mandat, elle était "Mme Europe" : en 2007, elle avait joué un rôle essentiel dans la relance du traité de Lisbonne et le bouclage des perspectives financières. Au début de la crise mondiale, fin 2008, elle était devenue "Mme No", celle qui dit d'abord "non" et freine le moteur européen, au risque de ne pas comprendre l'urgence d'agir et d'enrayer le moteur collectif : "non", dans un premier temps, au sauvetage des banques ou de l'industrie automobile, au plan de relance, à l'aide à la Grèce.

Mme Europe est maintenant, dans la presse allemande, "Mme Germanie" ou "la petite Européenne". Comparée à l'eurosceptique Margaret Thatcher, la Dame de fer britannique, qui exigeait de l'Europe un "remboursement". Une experte en petits calculs, ferme sur l'adhésion de la Turquie comme sur l'aide financière aux Grecs. Une tactique "populiste", dénonce l'hebdomadaire Der Spiegel. Jouer la Dame de fer de l'Union est le joker d'une chancelière chrétienne-démocrate aux pieds d'argile, fragilisée par sa coalition avec les Libéraux, à la veille d'élections cruciales en Rhénanie du Nord-Westphalie.

L'Europe de Mme Merkel se gère à la petite semaine. Elle n'est plus une vision mais un outil, non plus un objectif mais le prétexte à une posture. "Pour la génération de Kohl, résume Der Spiegel, l'Europe était une question de guerre et de paix. Pour Merkel, c'est une question de coûts et d'utilité." Pas de politique énergétique commune pour garder ses relations privilégiées avec la Russie, pas de politique industrielle commune, une économie efficace pour elle-même mais non généralisable, fondée sur l'exportation à ses voisins européens.

A tenir la comptabilité à la lettre, la chancelière oublie qu'elle est aussi comptable d'un esprit, le "gentleman agreement" entre Européens. Devant le Bundestag, elle est allée jusqu'à envisager la mesure extrême, l'exclusion d'un des membres de la zone euro en cas de non-respect des règles. Européenne aux petits pieds, Mme Merkel ? Peut-être. Mais il faut de tout pour faire un monde : le bon flic et le mauvais flic. En associant la raideur allemande et le laxisme français, la menace du FMI et le soutien de l'Union, l'accord sur l'aide à la Grèce est revenu au point de départ, ce de quoi l'Europe s'est faite : l'éternel compromis.


Courriel : mvr@lemonde.fr.

Y EL MUDO DECIDE - ¿EN SOLITARIO?

Montilla arrincona a la 'vieja guardia'

El líder del PSC busca remontar con un equipo de campaña formado por jóvenes y alcaldes - El sector catalanista se queda fuera del núcleo duro

MIQUEL NOGUER - Barcelona - 30/03/2010

Agobiado por encuestas electorales desfavorables y a escasos seis meses para los comicios, el presidente de la Generalitat y líder de los socialistas catalanes, José Montilla, dio ayer el golpe de timón que muchos esperaban pero que nadie en el PSC se atrevía a verbalizar.

Agobiado por encuestas electorales desfavorables y a escasos seis meses para los comicios, el presidente de la Generalitat y líder de los socialistas catalanes, José Montilla, dio ayer el golpe de timón que muchos esperaban pero que nadie en el PSC se atrevía a verbalizar. Con una simple fotografía, la de su nuevo equipo de campaña, Montilla quiso dejar patente que el partido hace borrón y cuenta nueva, aunque sin romper más platos de los estrictamente necesarios.

Montilla ha decidido que el PSC debe mostrar una imagen renovada a sus votantes potenciales. Con el estrecho margen que le queda hasta las elecciones ha pedido a su número dos en el PSC, José Zaragoza, que se resitúe en un segundo plano aunque sin abandonar ni por asomo sus responsabilidades en el partido. Zaragoza no será esta vez, pues, jefe de campaña, al menos sobre el papel. Le sustituirá en esta labor Jaume Collboni, de 40 años, sindicalista de la UGT, crecido a la sombra del aparato del partido pero al que nadie asocia a "las caras de siempre".

El encargo de Montilla a Collboni es múltiple y complicado: primero, hacer una campaña constructiva, alejada del Si tú no vas ellos vuelven que tantos rédito dio a los socialistas catalanes contra el PP. Segundo, suavizar la imagen del partido en un momento de máxima desafección de los ciudadanos hacia la política. Y tercero, tender puentes con el resto de los partidos cuando todas las alianzas, o casi todas, están abiertas.

Collboni no estará solo. Le acompañarán en el equipo los alcaldes con más proyección del partido, veteranos como el de Lleida, Àngel Ros, y nuevos como Núria Parlón, de Santa Coloma de Gramenet. También estarán las dos personas de máxima confianza de Montilla en el Gobierno: Isaías Taboas, secretario general de Presidencia, y Laia Bonet, secretaria del Gobierno.

Fuentes próximas a Montilla insisten en que en ningún momento se plantea la jubilación de activos como Zaragoza o Iceta, pero el líder sí pretende que el electorado, sobre todo el más joven, comience a asociar el partido con otras caras.

Pero el cambio deja víctimas de calado. Por el camino se ha quedado casi todo el sector más catalanista del PSC, del que forman parte la mayoría de los consejeros socialistas en el Gobierno catalán.Ni uno solo de los consejeros en el Gobierno participará en el nuevo sanedrín de Montilla, que también se configura como el embrión de las listas.

Para algunos dirigentes del PSC el cambio visualizado ayer es el que Montilla no se atrevió a hacer cuando en 2006 se hizo con la presidencia de la Generalitat tras el portazo de Pasqual Maragall. Entonces, Montilla decidió mantener en su núcleo próximo a buena parte de los maragallistas, muchos de los cuales no comparten ni el estilo ni los análisis del presidente. Aunque algunos de los consejeros participan activamente en la elaboración del programa electoral, como Joaquim Nadal (Política Territorial) y Antoni Castells (Economía) ninguno apareció en la fotografía de ayer. "Es como si el presidente decidiera prescindir del bagaje acumulado en siete años de gobierno", se lamentaba ayer un miembro del Gobierno.

El malestar no se visualizó en la ejecutiva celebrada ayer. Todos los consejeros presentes bendicieron los cambios. Al término de la reunión fue el propio presidente quien explicó estos cambios en una comparecencia ante los periodistas sin aceptar preguntas. Se limitó a asegurar que los cambios obedecen a la necesidad de contar con un programa "potente, equilibado y a la altura de lo que Cataluña necesita". Las cuestiones las respondió el nuevo jefe de campaña, Collboni. Este aseguró que no hará una carrera electoral basada en la descalificación del contrario como las ideadas en el pasado por José Zaragoza y que tantos éxitos les dieron. Collboni dijo, ante los periodistas, que este tipo de campañas eran, en parte, responsables "de la desafección". Con todo, Zaragoza se mantiene en el equipo de campaña y nadie en el PSC cuestiona que sigue siendo la mano derecha del presidente en el partido. También se replegará, al menos ante los medios de comunicación, Miquel Iceta. Todo para dar aire a las caras nuevas.

La incógnita es ahora si los cambios incidirán en el electorado y si estos llegan a tiempo. Las encuestas insisten en que CiU aventaja al PSC en cerca de cinco puntos. El objetivo, según Collboni, es demostrar que ahora el partido, además de hechos, también tiene "palabras".

TRIPARTÍTICA GROSERÍA

El tripartito indigna a CiU al quitarle por decreto su poder de veto sobre TV-3

El Parlament podrá nombrar a Marín presidente de la CCMA por mayoría absoluta

MIQUEL NOGUER - Barcelona - 31/03/2010

Se acabaron las contemplaciones. A medio año escaso para las elecciones, los grupos del tripartito (PSC, ERC e ICV-EUiA) han decidido poner fin a cualquier cortesía parlamentaria que dé el más mínimo aliento a Convergència i Unió (CiU). Y se acabó el consensuar leyes con los nacionalistas en la Cámara autónoma.

Se acabaron las contemplaciones. A medio año escaso para las elecciones, los grupos del tripartito (PSC, ERC e ICV-EUiA) han decidido poner fin a cualquier cortesía parlamentaria que dé el más mínimo aliento a Convergència i Unió (CiU). Y se acabó el consensuar leyes con los nacionalistas en la Cámara autónoma. El Gobierno catalán lo certificó ayer aprobando un decreto que, en la práctica, quita a CiU el derecho de veto en el nombramiento del nuevo presidente de la Corporación Catalana de Medios Audiovisuales (CCMA), la empresa pública que dirige TV-3 y Catalunya Ràdio.

El tripartito había insinuado la semana pasada que podría hacer algo así si CiU ponía trabas a la sustitución del ex presidente del consejo de gobierno de la CCMA Albert Sáez por Enric Marín. La súbita dimisión del primero la semana pasada dejó un vacío en la corporación que hizo recaer la presidencia, aunque de forma accidental, en Roger Loppacher, un consejero que en su día fue propuesto por CiU.

El tripartito no está dispuesto a que la CCMA siga más días en manos del primer grupo de la opsoción y ha actuado rápidamente. Nada más conocerse la dimisión de Sáez, propusieron a otro hombre próximo a Esquerra Republicana, Enric Marín, para hacerse cargo del organismo. Los nacionalistas rechazan el nombre porque Marín fue secretario de Comunicación del Gobierno catalán en tiempos de Pasqual Maragall. Ante esta muestra de rechazo, ha caído la espada de Damcoles. Donde la ley decía que todos los consejeros de la CCMA deben ser escogidos por los dos tercios del Parlament, ahora dirá que, en el caso de las sustituciones, bastará con mayoría absoluta si se crea una situación de bloqueo. El cambio legal, idéntico al que ya impulsó el tripartito hace un año para desbloquear la Oficina Antifraude, lo aprobó ayer el Gobierno en forma de un decreto que CiU no tardó en tildar de "decretazo". Los nacionalistas lo recurrirán ante el Consejo de Garantías Estatutarias porque lo consideran un verdadero atropello democrático. El PP también mostró su indignación y Alícia Sánchez-Camacho calificó el movimiento de "cacicada".

El consejero de Cultura, Joan Manuel Tresserras, justificó el cambio aduciendo que se introdujo para evitar "tentaciones de bloqueo" y negó que pretenda traicionar el espíritu de consenso con el que se redactó la ley. De hecho, la ley, que pretendía dar más libertad de actuación a los medios públicos, ya generó muchas críticas porque acabó por dar cobertura a un consejo repleto de comisarios políticos y ex cargos de las diferentes administraciones.

Ayer mismo, CiU había insistido en que la situación ideal para ellos era que Loppacher, que en su día fue secretario general del Departamento de Interior, siguiera al frente de los medios públicos de la Generalitat.

No es la única ley que el tripartito piensa aprobar haya o no consenso con CiU. La ley de veguerías, a la que los nacionalistas se oponen pese a defender la nueva división de Cataluña, podría ser la siguiente. Y también la ley de la Sindicatura de Cuentas, en la que los nacionalistas mantienen otro bloqueo para cambiar a su presidente.

martes, 30 de marzo de 2010

LOS SARKOZY, AHORA EN WASHINGTON

Sarkozys Eat Half-Smokes at Ben’s Chili Bowl

Benjamin Myers/Reuters Half-smoke, anyone? President Nicolas Sarkozy of France and his wife, Carla Bruni-Sarkozy, ate at Ben’s Chili Bown on Tuesday while on a visit to Washington to meet with President Obama.

Someone really needs to tell world leaders that people mostly go to Ben’s Chili Bowl at 4 in the morning when they need sustenance to cushion the impact of a night of bad behavior.

Alas, President Nicolas Sarkozy of France — repeating a similar faux pas made by President Obama a year ago — strolled into this city’s venerable U Street restaurant a little after noon on Tuesday to give his wife, Carla Bruni-Sarkozy, a taste of the Ben’s famous half-smokes.

But wouldn’t a late-night visit, when Ben’s is filled with bleary-eyed lushes, have been more atmospheric?

“They didn’t look like the type that would come at that time!” said Doris Pollard, the Ben’s manager who tended to the famous couple.

The Sarkozys, accompanied by Mr. Sarkozy’s two sons, ¿CUÁLES? ¿LOS DOS MAYORES O UNO DE ELLOS Y EL DE CÉCILIA? had — get this — two half-smokes each.

What? You’re saying Carla Bruni ate two hot dogs for lunch?

“She finished her first one and ordered another one,” said an adamant Ms. Pollard.

And she ate the second one?

“They were both real hungry, I think.”

Ms. Pollard, who was still buzzing about the encounter an hour later, said that the French first lady, a former model and current European fashion plate, was as nice as could be. “She looked wonderful, in gray slacks and a black top. She’s so tall and stately and pretty.”

Yeah, but what about her shoes? ¿Y LOS DE SARKO?

“Oh!” Ms. Pollard exclaimed. “I am so sorry. I was so busy trying to be cordial and nice I didn’t get a chance to look at her feet. I am so sorry.”

She did, however, get a chance to practice her high school French on the couple, who will be having an intime dinner Tuesday night with Mr. Obama and Michelle Obama ¿CON SUS HIJAS? in the White House residence. As she went to seat the visiting celebs, Ms. Pollard flashed them a smile: “Je m’appelle Doree.”

SEGÚN 20 MINUTOS

"SOBRAN AYUDAS PARA LIBROS PORQUE COLEGIOS Y PADRES NO LAS PIDEN"

"El 37% de los alumnos catalanes no reciben las subvenciones. Educació asegura que no hay suficiente demanda para cubrir la oferta de becas. Las ayudas han subido un 6% en tres años. Santa Coloma mantiene la gratuidad del material."

PREVISIBLE, PREVISTO, CONFIRMADO

Los conflictos de intereses previsibles una vez que Piñera, con sus 2.000 millones de dólares, asumiera el poder rodeado de un gabinete con abundantes empresarios ya se están confirmando en Chile. Frei los subrayó antes de ser derrotado. La propia Unión Demócrata Independiente, socia de Piñera, no oculta sus críticas.

Piñera posterga la venta del último paquete empresarial de LAN, del que ya había vendido 15% antes de asumir el cargo y sólo ha vendido un 11% ahora. Y mantiene su control sobre el canal Chilevisión y el club de fútbol Colo Colo, dos potentes maneras de comunicarse con todos los chilenos.

lunes, 29 de marzo de 2010

¿ACERCÁNDOSE AHORA?

La presse étrangère s'interroge sur la possibilité d'un rapprochement entre Sarkozy et Obama
LEMONDE.FR | 29.03.10 | 17h58 • Mis à jour le 29.03.10 | 17h58

our le New York Times, la visite du président français intervient à un moment "crucial", non seulement pour lui, mais aussi pour Barack Obama : les deux présidents sont sur le point d'engager un cycle important de négociations diplomatiques, Nicolas Sarkozy en tant que président du G8 et du G20, Barack Obama face aux dossiers israélo-palestinien et iranien. Les Etats-Unis devraient notamment demander à la France de réévaluer son engagement en Afghanistan : des officiels américains cités par le quotidien américain ont déclaré que Nicolas Sarkozy "serait prêt à faire un geste en ce sens", tout en soulignant que la coopération au sein de l'OTAN "n'avait jamais été aussi bonne".

Autre son de cloche du côté du quotidien britannique The Independent, qui souligne avec ironie qu'en un an, "les rôles se sont inversés". "Après plus de douze mois de froideur à peine déguisée entre les chefs d'Etats français et américain", cette visite intervient alors que Barack Obama rencontre des succès politiques majeurs avec le vote de la réforme de l'assurance-maladie et la signature d'un accord de désarmement avec la Russie, tandis que son homologue français "vient d'essuyer une défaite humiliante aux élections régionales" et "a besoin que cette visite soit un succès" afin de "reconstruire sa réputation d'invincible".

Le journaliste note cependant que la relation difficile entre les deux hommes est plus ancienne que l'élection d'Obama et remonte au temps où Sarkozy s'était rapproché du "canard boiteux" George Bush, notamment en critiquant l'opposition de Jacques Chirac à l'intervention en Irak en 2003. "Sarkozy s'est donc retrouvé très impopulaire lors de l'arrivée des démocrates à la Maison Blanche", rappelle le quotidien britannique. Les critiques dirigées contre Obama par le président français, que le journal met sur le compte de la jalousie, n'ont par ailleurs pas aidé à construire une relation de proximité entre les deux hommes.

"L'AMI AMÉRICAIN"

Pour le Times, cette visite constitue toutefois "une récompense des efforts du président en vue établir un lien avec un chef d'Etat américain qui l'a tenu à distance", une distance qui s'est révélée humiliante pour le président français lorsque les Obama ont décliné une invitation à dîner de l'Elysée en juin dernier. Le journaliste rappelle que Nicolas Sarkozy a trop vite été considéré comme un "ami américain", alors qu'"il ne parle pas l'anglais" et surtout qu'il ne perd jamais une occasion de dénoncer l'"hégémonie anglo-saxonne".

Le site de Voice of America souligne que ce voyage offre néanmoins à Nicolas Sarkozy l'occasion de montrer ses points d'accord avec le président américain : les deux hommes souhaitent que les Nations unies durcissent leurs sanctions contre l'Iran. Ils sont également d'accord pour appuyer une réforme de la finance internationale, "même s'ils divergent sur les moyens de réguler l'industrie financière".

Cette visite ne devrait cependant pas fondamentalement modifier l'équilibre des relations entre les Etats-Unis et la France. Le Christian Science Monitor souligne à ce titre que ce refus de tisser un lien "spécial" n'est pas réservé à Sarkozy. En un an de présidence, Barack Obama "a tissé peu de liens avec des dirigeants étrangers", remarque le journal, malgré son style diplomatique "décontracté". Des observateurs politiques cités par le journal vont plus loin dans l'analyse de ce détachement : plus qu'un désintérêt pour l'Europe, la distance maintenue par Barack Obama montrerait son refus d'assumer le leadership occidental. Ils jugent toutefois cette attitude risquée : "dans un monde multipolaire, il serait raisonnable de maintenir une communauté d'alliés occidentaux défendant des intérêts communs".


Audrey Fournier

LE MONDE: "ET SI LA GAUCHE AVAIT DE L'AUDACE?"

Edito du Monde

Et si la gauche avait de l'audace ?









Une semaine après sa victoire aux élections régionales, la "gauche solidaire", qui rassemble le Parti socialiste, Europe Ecologie et le Front de gauche, doit conjurer un double danger : l'illusion que la bataille présidentielle de 2012 est déjà gagnée, et les vieux démons de la division et de l'immobilisme.


La secrétaire nationale du Parti communiste français, Marie-George  Buffet, et Pierre Laurent, son numéro deux, le 25 octobre à Paris.

Aussi nette soit-elle au regard des suffrages exprimés (54,11 %), la victoire de la gauche est, pour une part, en trompe-l'oeil. Le niveau élevé de l'abstention relativise le succès : la gauche a réuni 26,37 % des inscrits, soit 9 points de plus que la droite. Le bilan des présidents socialistes sortants a joué dans son quasi grand chelem régional, mais le vote du 21 mars traduit plus un rejet de la politique de Nicolas Sarkozy qu'une adhésion à un projet de la gauche qui, pour l'heure, n'existe pas.

Le PS semble gérer son triomphe avec modestie et responsabilité. Il ne veut pas refaire l'erreur de 2004 lorsque, sorti vainqueur d'un tiercé électoral - régionales, cantonales et européennes -, il avait imaginé que les portes de l'Elysée lui étaient déjà ouvertes en 2007. Avec l'autorité nouvelle que lui confère la victoire régionale, Martine Aubry a pressé son parti de ne pas se reposer sur ses lauriers. "Un espoir est venu, a-t-elle souligné, samedi 27 mars, devant le conseil national du PS, il est encore fragile. Rien n'est joué."

Il reste que, depuis le 21 mars, le jeu politique a été rebattu. A deux ans de la fin du mandat de M. Sarkozy, la droite est guettée par la sinistrose, tandis que la gauche a le vent en poupe. Selon un sondage Viavoice, publié lundi 29 mars dans Libération, 59 % des Français estiment que la gauche pourrait gagner la présidentielle si elle avait lieu aujourd'hui. Mieux, 52 % souhaitent cette victoire, et 53 % sont favorables à ce que le PS et Europe Ecologie aient un candidat commun.

Si la gauche veut pouvoir incarner durablement cet espoir, il lui faut se mettre rapidement en mouvement. La crise a mis à mal le capitalisme, mais elle a aussi secoué la vieille social-démocratie. Un nouveau modèle progressiste et écologique reste à inventer, de nouvelles alliances, à partir de la "gauche solidaire" des régionales, restent à imaginer. "Unis, nous pouvons beaucoup. Divisés, nous ne pouvons rien", a proclamé Mme Aubry.

Chaque parti est invité à revisiter ses "fondamentaux". Pour l'heure, le PS a évité de retomber dans la guerre des ego qui lui a fait tant de mal. Il va s'atteler à son projet, en espérant qu'il n'en sortira pas un catalogue fourre-tout mais de fortes priorités, et organiser ses primaires en 2011.

C'est là que les divisions peuvent ressurgir, d'autant que ses partenaires sont en pleine refondation. Les Verts préparent des assises de l'écologie politique à l'automne, mais rechignent à se dissoudre dans la "coopérative politique" de Daniel Cohn-Bendit et hésitent entre l'autonomie et l'alliance avec le PS. Le Parti communiste a perdu la moitié de ses élus et tente de résister aux ambitions du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Pour se réinventer et offrir une alternative, la gauche doit d'abord faire preuve d'audace.


SARKO EN LA COLUMBIA

A l'université Columbia, Nicolas Sarkozy plaide pour une coopération internationale renforcée
LEMONDE.FR avec AP et AFP | 29.03.10 | 17h50 • Mis à jour le 29.03.10 | 17h54

ne semaine après la débâcle de sa majorité aux élections régionales, Nicolas Sarkozy s'est offert, lundi 29 mars, une parenthèse internationale en s'adressant aux étudiants de l'université Columbia, à New York.

Le discours du président français était marqué par les questions économiques. Face à un auditoire de quatre cents étudiants, Nicolas Sarkozy a fait l'éloge d'une coopération internationale renforcée. "Il n'y a pas un pays au monde au XXIe siècle qui peut diriger tout seul le monde", NUNCA LO HUBO, NUNCA LO HABRÁ a lancé M. Sarkozy aux étudiants et professeurs réunis. Il a demandé aux Etats-Unis de "réfléchir davantage à ce que signifie être la première puissance mondiale. (...) YA LO ESTÁ HACIENDO. POR ESO NO PRIVILEGIA A LA UE Le monde a besoin d'une Amérique ouverte, d'une Amérique généreuse, d'une Amérique qui montre le chemin, d'une Amérique qui écoute". LO MISMO PODRÍA DECIR DE UNA FRANCIA ABIERTA, GENEROSA, ...

Il a ainsi demandé aux Etats-Unis de s'allier à l'Europe NO SÓLO EUROPA! pour imposer NO: POR ACORDAR CON LOS OTROS de nouvelles règles au système financier mondial. "La régulation économique mondiale ne peut plus demeurer ce qu'elle est. Nous ne pouvons plus accepter un système capitaliste où il n'y a pas de règles, il n'y a pas de régulation." Nicolas Sarkozy a indiqué que la régulation financière serait le thème principal de ses entretiens mardi avec Barack Obama. "Nous avons besoin que le grand peuple américain comprenne que l'absence de règles tue la liberté", a-t-il répété.

LUTTE CONTRE LE TERRORISME

Réagissant à l'actualité matinale, le chef d'Etat a fait allusion aux attentats de Moscou de lundi et appelé l'ensemble des démocraties à lutter contre le terrorisme. "Quand New York a été attaquée, ce sont toutes les démocraties du monde qui ont été attaquées. Et quand Moscou est attaquée, c'est nous tous qui sommes attaqués. Face au terrorisme, nous ne pouvons pas nous diviser", a-t-il insisté.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs réaffirmé l'engagement de la France en Afghanistan, au côté des Etats-Unis. "Nous resterons aux côtés de vous en Afghanistan parce que la lutte contre les terroristes, c'est une lutte qui nous concerne tous, pas simplement les Américains."

Interrogé par un étudiant sur ce qu'il pensait de la réforme de santé américaine récemment votée par le Congrès, le président n'a pas voulu entrer dans des questions de politique interne aux Etats-Unis. Il a en revanche vanté le système français où, "quand quelqu'un tombe dans la rue, on ne lui demande pas sa carte de crédit avant de l'emmener à l'hôpital", avant de souhaiter "bienvenue [aux Américains] dans le club des pays qui ne laissent pas tomber les gens malades".


Article paru dans l'édition du 30.03.10

ELISEO 2.0

L'Elysée lance la version 2.0 de son site

LE MONDE.FR | 29.03.10 | 12h04 • Mis à jour le 29.03.10 | 14h06


Réagissez à cet articleRéagissez (6)

Classez cet articleClassez

Imprimez cet articleImprimez

Envoyez cet article par e-mailEnvoyez

PartagezPartagez

http://pubs.lemonde.fr/5/TECHNO-LEMONDE/articles_techno/exclu/429025749/Top2/OasDefault/default/empty.gif/35353361303561653461613365653630

Partagez :

Partagez sur Twitter

Partagez sur Facebook

Partagez sur Scoopeo

Partagez sur del.icio.us

Partagez sur BlogMarks

Partagez sur Wikio

Partagez sur Viadeo


A gauche, le site de l'Elysée ; à droite, celui de la Maison  Blanche.

Le Monde.fr

A gauche, le site de l'Elysée ; à droite, celui de la Maison Blanche.

La présidence de la République a lancé, lundi 29 mars, une nouvelle version de son site Internet. Doté d'un budget de 100 000 euros, selon Nicolas Princen, le conseiller Web de l'Elysée, le nouveau site est assez différent de la précédente version, principalement orientée vers la vidéo.

http://pubs.lemonde.fr/5/TECHNO-LEMONDE/articles_techno/exclu/458367412/Middle/OasDefault/lm_anci_rg03_tr/lm_dior_souliersfemmes_pl09_t3.html/35353361303561653461613365653630?&_RM_EMPTY_

NOUVEAU : Avec 80 fils de dépêches thématiques, accédez à l'information avant tout le monde
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 1 mois offert

http://pubs.lemonde.fr/5/TECHNO-LEMONDE/articles_techno/exclu/1118500418/Frame1/OasDefault/mia_autopromos_edabo_lientexte/en_savoir_plus120024127748128936.html/35353361303561653461613365653630?&_RM_EMPTY_

Le service de communication de l'Elysee

L'équipe chargée de la communication de l'Elysée compte une quarantaine de personnes, pour un budget de 6,5 millions d'euros. Elle se répartit entre le service de presse (6 personnes), le service audiovisuel (une trentaine de personnes), et le service Internet (5 personnes).

Sur le même sujet

Initialement prévu pour le 15 février, le lancement de la nouvelle  version du site elysee.fr a été plusieurs fois repoussé en raison de  l'actualité française (tempête Xynthia, élections régionales) et  internationale (tremblement de terre en Haïti).

Les faits L'Elysée a lancé la nouvelle version de son site Internet

Sarkozy et son interview sur TF1 Facebook : au secours, Sarkozy arrive !

"L'Elysée TV", avec ses vidéos en page d'accueil qui se lançaient automatiquement, a ainsi été remplacée par un site très directement inspiré du site officiel de la Maison Blanche, whitehouse.gov. Les similitudes sont frappantes : diaporama animé en ouverture de page, bandeaux de navigation similaires, codes couleurs proches, colonne latérale bâties sur le même modèle, pieds de page identiques...

LES CODES D'UN SITE D'INFORMATION

Si la précédente version du site donnait la part belle aux vidéos de discours, elysee.fr s'organise désormais davantage comme un site d'information. La "une" présente une série de grands sujets, et l'accent est mis sur les actualités récentes dans la deuxième moitié de la page d'accueil.

L'Elysée recourt également à une palette de formats utilisés classiquement par les sites d'informations : diaporamas, cartes dynamiques, infographies ou présentations interactives... Selon rue89, le design du site a été réalisé par l'agence Soleil Noir et son architecture par la société Nexint, déjà à l'origine de nombreux sites institutionnels.

UN PRÉSIDENT "ACTIF"

Le passage à la nouvelle version s'est également accompagné d'un changement de terminologie. Si la page d'accueil évoque des "actualités", le reste du site met l'accent sur les "actions" du président de la République. Chaque dossier est ainsi découpé en trois parties : "Contexte", "Evénement", "Actions". Objectif : donner l'image d'un président actif, présent sur les sujets d'actualité, et capable de prendre rapidement des décisions.

Plus dynamique, plus rapide, plus jeune : pour correspondre à cette image, l'Elysée a également introduit une dose de réseaux sociaux sur son site, qui fait désormais la promotion d'une page Facebook et d'un compte Twitter de l'Elysée. Durant le sommet de Copenhague, en décembre, la communication de la présidence de la République s'était essayée à Twitter, sur un compte fermé depuis. Les foules ne sont pas encore au rendez-vous : le compte Twitter rassemble environ trois cent cinquante abonnés, et la page Facebook a cent cinquante "fans". Surtout, les deux comptes sont encore inactifs.

TECHNOLOGIES FRANÇAISES

Le nouveau site de l'Elysée entend aussi miser sur des technologies françaises. Conçu par Exalead, un moteur de recherche permet de faire des requêtes par mots-clés parmi une retranscription écrite d'une allocution vidéo. Plutôt que Google maps, la carte des voyages présidentiels est réalisée par l'Institut géographique national. Et Dailymotion est la plate-forme choisie pour accueillir les vidéos.

L'initiative élyséenne s'inscrit dans une stratégie plus globale sur l'Internet. Mais la stratégie de l'Elysée n'est pas nécessairement la même que celle de Nicolas Sarkozy. La page personnelle de Nicolas Sarkozy sur Facebook, qui a connu une refonte durant l'hiver 2009, compte plus de deux cent vingt mille fans. Sur cette page, actualisée sans périodicité prédéfinie, le président parle à la première personne. Contrairement au site institutionnel de l'Elysée, cette page est ouverte aux commentaires des internautes.

De même, si la première dame dispose d'une page sur elysee.fr, Carla Bruni-Sarkozy a lancé depuis le 5 octobre son propre site, un peu moins institutionnel. L'internaute curieux d'en savoir plus sur la première dame est d'ailleurs invité par elysee.fr à visiter ce site personnel.

Laurent Checola et Damien Leloup

Article paru dans l'édition du 30.03.10